99 francs – Frédéric Beigbeder

Au lycée, nous devions choisir un livre afin de l’étudier en profondeur. Nous avions tous proposé un livre et avons procédé à un vote après avoir fait son court résumé. Le livre qui a finalement était retenu : « 99 francs » de Frédéric Beigbeder est un livre qui a été très critiqué. J’ai donc été curieuse d’en faire la lecture bien que mon vote ait été pour un autre bouquin. Je vais donc vous retranscrire ici cette analyse, assez longue je le conçois, c’est pourquoi afin de rendre la lecture plus agréable, quelques titres ont été ajouté aux différentes parties, pour ceux qui souhaiteraient connaître une ou toute partie. Présentation du livre : « Tout s’achète : l’amour, l’art, la planète Terre, vous, moi » … Octave, est un jeune homme de 33 ans travaillant pour une agence publicitaire. Son rôle ? : Créer les slogans publicitaires afin de donner envie au client potentiel d’acheter son produit. En ce moment, il travail sur un projet de l’entreprise Madone. Mais il arrive à un moment de sa vie où il se pose bon nombre de question. Il se demande si cette société de consommation ne le détruit pas, si elle ne nous détruit pas tous. Comment ? C’est justement ce qu’il essai d’expliquer, avec des mots peut-être un peu trop crues, parfois même choquant, mais sa manière de voir les choses nous donne à réfléchir. Il nous raconte ses dérives de sensations fortes, avec la drogue, l’alcool, le sexe. Il nous raconte en détail ses moments de folie dû à la cocaïne. Il se détruit sûrement inconsciemment. Le monde de la publicité est un monde cruel, qui le met sans cesse en face de la dureté de la vie et il se demande s’il veut toujours en faire partie. En effet, la publicité essai de faire vendre une image de rêve, un monde parfait, qui bien sur n’existe pas, elle vend en réalité un mensonge. Il cherche absolument à s’évader de ce monde, et tous les moyens sont possibles. Mais ça ne lui suffit plus. Il cherche alors, à se faire virer à tout prix de ce monde d’utopie. Sophie, sa petite amie, lui apprend qu’il va devenir papa. Mais au lieu de prendre la nouvelle avec joie, il est effrayé, et lui annonce avec des mots très durs, qu’il n’en veut pas. On fini par comprendre plus tard qu’en réalité il avait peur de la vie, alors comment aurait t’il pu assumer de donner la vie … Sophie le quitte, déçu. Déçu de son comportement. Elle entretiendra par la suite une relation avec le patron d’Octave, Marc Marronnier. Pour réaliser son projet publicitaire, Octave part en Floride avec son acolyte Charlie et Tamara (une  prostituée qu’il connaît bien). Tamara sera son modèle publicitaire. Là-bas, il dérive totalement, probablement à cause de la drogue, des sensations toujours plus forte qu’il cherche à acquérir, à cause de sa vie qu’il trouve pourrie. Un soir, ils décident tous les 3, de se rendre chez une vieille dame et la tuent, dans des circonstances vraiment atroces. Quand ils reviennent en France, ils font comme si rien ne s’était passé. Mais la caméra de surveillance de la vieille dame, permettra de les identifier et de les arrêter. Octave apprendra la mort de Sophie, il s’en veut, il regrette. Il regrette de ne pas avoir été assez là pour elle. Il se demande alors pourquoi il a raté sa vie. Elle s’est suicidée avec Marc Marronnier (son patron). Octave finira par tout perdre et se retrouver tout seul. Seul au fond d’une cellule rongé par la maladie (ces poumons qui le détruisent) et la folie. Analyse du roman : Le roman de Beigbeder est en partie autobiographique. En effet, Frédérique Beigbeder occupait le poste de créatif, dans une grande agence publicitaire multinationale. Il connait donc bien le monde de la publicité et ces dérives. Son roman est découpé en 6 chapitres. Tous on des pronoms personnels, le premier c’est « Je », dans lequel il décrit son dégoût et sa vision pour le monde de la publicité. « Tout est provisoire et tout s’achète. L’homme est un produit comme les autres, avec une date limite de vente. » « Je me prénomme Octave et m’habille chez APC. Je suis publicitaire : eh oui, je pollue l’univers. Je suis le type qui vous vend de la merde. Qui vous fait rêver de ces choses que vous n’aurez jamais ». Il donne clairement sa position, on connait déjà au début du livre comment il va aborder ce thème. Il emploi des mots, déjà très violent. Il essai de nous provoquer en nous annonçant que c’est « le type qui nous vend de la merde ». Peut-être est-ce sa manière de nous faire prendre conscience de certaines choses. Dans le deuxième chapitre c’est le pronom personnel « Tu », il en va ainsi jusqu’au chapitre 6 avec « Ils ». Dans ce second chapitre, il parle de lui à la deuxième personne, comme si il voyait sa propre vie de l’extérieur. Dans ce chapitre, il parle beaucoup de Sophie et de leur relation. Il a le même comportement au travail que dans sa vie personnelle. Il finit par tout détruire. Dans son travail, ce qu’il déteste le plus, c’est cette hypocrisie que les agences de publicité essaient de nous faire vendre. En effet, pour Octave, les agences publicitaire essai de vendre un rêve, un monde parfait que personne ne peut atteindre, car évidemment, il n’existe pas. « Elles vous font rêver de ces choses que vous n’aurez jamais. Ciel toujours bleu, nanas jamais moches, un bonheur parfait, retouché sur PhotoShop. Images léchées, musique dans  le vent […]. Dans ma profession, personne ne souhaite votre bonheur, parce que les gens heureux, ne consomment pas. Votre souffrance dope le commerce. Dans notre jargon, on l’a baptisé « la déception post-achat […] je passe ma vie à vous mentir et on me récompense grassement». C’est avec ces phrases crues comme celles-là, qu’il essai de nous faire réagir. De nous faire prendre conscience que la publicité nous envahie tous les jours dans notre quotidien, qu’elle essai de nous vendre du rêve, et que si nous cherchons à acheter ce rêve, c’est que nous ne sommes pas heureux. L’image est donc bien différente de la réalité. Mais cela nous fait alors prendre conscience de la fatalité de la vie. On espère vivre dans un monde meilleur en achetant, en consommant, mais notre vie ne change pas, non. On s’aperçoit alors que l’on vit dans un monde bien matériel et qu’on est probablement dépourvu d’humanisme si l’on en est arrivé là. Mon avis personnel : Si Octave ne s’était pas exprimé comme ça, avec autant d’attractivité, notre réaction n’aurait probablement pas été la même. Notre vision n’aurait alors, pas été pareille si son caractère n’était pas bien trempé, si mauvais, mais surtout, franc. Il a donc une place centrale dans le roman et dans la morale de l’histoire. De plus, on s’aperçoit que sa vision évolue tout au long du bouquin. On se pose alors différentes questions, on évolue avec lui. En effet, au début, il insiste beaucoup sur la manipulation de la publicité, qui agit, sur les consommateurs. Puis à la fin, il fait le point sur sa vie. Il réfléchi sur son couple qu’il a complètement détruit. Mais sûrement trop tard, quand il ne peut plus rien changer et qu’il est sur le point de mourir. Ce livre est à la fois, intéressant, car on a une vision tout autre, sur le monde de la publicité, intriguant également, car jusqu’à la fin, on ne se doute pas d’une telle dérive et en même temps, il nous fait réfléchir sur ce monde de consommation, de matérialisme qui nous entoure. Beigbeder écrit d’une manière très attractive, avec un ton humoriste mais d’une manière parfois un peu trop vulgaire à mon goût.

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